Par Greg Gurshman
Traduit de l'anglais par Paul
Trouilhet
Photos par Lev Akhsanov,
Ron Lemaster et Stan Petrash
Alors que l'utilisation active
du ski intérieur fait partie de
la
technique moderne depuis plus d'une décennie, elle est toujours
largement discutée et débattue dans toute la communauté du ski
de course et, à mon avis, elle est souvent mal comprise. Quelques
moniteurs
de ski et même des entraîneurs préconisent le virage "rails de
train" utilisant 50 / 50 comme approche de la
distribution de poids entre les skis, tandis que d'autres insistent sur
un rôle dominant du ski extérieur dans l'ensemble du virage. D'autres
encore, apprennent le chargement du ski
intérieur comme une façon d'amorcer le virage. Dans cet
article je voudrai partager mon avis au sujet de l'usage du ski
intérieur. En tant qu' entraîneur, qui sert couramment de
consultant technique pour des équipes nationales en
Europe, je sens la nécessité d'aider les coureurs et les
entraîneurs
à comprendre cet aspect très important de la
technique moderne.
Tout d'abord, je dois dire que chacun des scénarios mentionnés précédemment a vraiment sa place dans les virages modernes. Cependant, parler de la distribution de poids entre les skis hors du contexte des phases du virage peut, au mieux, induire en erreur. Quand je travaille avec des coureurs ou que j'organise un séminaire sur l'entraînement, je discute toujours du rôle du ski intérieur en relation avec le moment où il est utilisé dans le virage. Je divise d'habitude le virage en trois phases hypothétiques :
Je suis convaincu que cette répartition en trois phases permet
de mieux analyser les choses, tout particulièrement lorsque l'on essaie
de
comprendre le
comportement du ski
intérieur lors de sa progression dans le virage. Par exemple, avoir
plus de poids sur le ski intérieur dans le début de phase-I n'est
définitivement pas une bonne chose, tandis que c'est presque
indispensable à la fin de la phase-III.
La même chose pourrait être dit de l' approche 50 / 50 qui
peut aussi être très avantageuse dans la phase-III d'un virage peu
prononcé exécuté sur pente faible. Autrement dit, pour produire des
modèles de mouvement efficaces, nous ne devrions pas insister sur une
seule approche de l'utilisation du ski intérieur. Nous devons
comprendre le rôle du ski intérieur dans chaque phase d'un virage, et
ensuite, enseigner des mouvements particuliers pour chacune des phases
du virage.
Ainsi, par contraste avec la technique de ski du passé, une
utilisation active du ski intérieur joue sans aucun doute un
rôle important dans l'ensemble des éléments techniques qui
forment une technique moderne efficace. Dans cet article j' illustrerai
l'utilisation du ski intérieur, principalement en virages de slalom
géant. Cependant, la mécanique reste le même pour toutes les
disciplines de ski de compétition. Du fait que la technique liée à
l'utilisation du ski intérieur est souvent mal comprise par quelques
instructeurs et entraîneurs, nous voyons beaucoup de coureurs juniors
utilisant le ski intérieur incorrectement.
Basé sur mes observations, l'erreur la plus commune est la promotion du virage avec des skis "également chargés" (c'est-à-dire, l'approche 50 / 50 ). On apprend par erreur à de jeunes coureurs à carver en exécutant le virage appelé "rails de train" en s'appuyant fermement sur les deux skis.
Nous avons tous vu des enfants et même des coureurs juniors faisant des virages en restant constamment en trace large et en déplaçant les genoux et les tibias d'un coté puis de l'autre pour produire des prises de carres. Typiquement les virages de ce type sont facilement exécutés sur des skis juniors très taillés et sont particulièrement faciles sur des skis de slalom. Ces skieurs semblent statiques et me rappellent souvent de petits traîneaux descendant une pente en glissant . Normalement, sur une pente faible et damée ces skieurs dessinent des traces parallèles et également profondes semblables à celles décrites ci-dessous figure 1.
Ce qui est encore plus mauvais c'est que beaucoup d'entre eux
confondent ces virages avec des virages de course dynamiques
modernes. Cette illusion se dissipe aussitôt qu'ils passent a des skis
plus longs et plus droits (pour ne pas mentionner des skis de GS aux
normes FIS), ou passent simplement à une pente plus raide.
Cependant, à ce moment-là il peut être trop tard. Les coureurs qui
ont développé des modèles de mouvement d'égal chargement des
deux skis dans le virage entier ne peuvent jamais démontrer
rien d'à peu près convenable dans les portes. Dans les portes ces
coureurs
penchent typiquement sur le ski intérieur vers le commencement de la
Phase-II et perdent la pression sur le ski extérieur. Ainsi, au moins
une partie de la courbe dans la phase-III est exécutée avec un dérapage
significatif.
Même si le skieur montre un bon équilibre général, il ou elle a une
très petite chance de réaliser une courbe propre en entrant
dans
le virage avec une distribution 50 / 50 de poids
entre les skis. Cette approche pourrait marcher pour quelques virages
peu prononcés exécutés sur un terrain relativement plat, mais ne peut
pas être fructueuse si lui ou elle ont seulement cette façon
d'utiliser le ski intérieur dans leur arsenal technique. Ainsi,
pourquoi ces erreurs sont si communes parmi les entraîneurs et les
coureurs ? Peut-être parce qu'ils copient la technique des skieurs de
Coupe du monde à partir des photos qui sont typiquement prise
directement à la porte, semblable à cette image du Suisse Didier
Cuche.
Dans cette image, Cuche
exécute la phase-III du virage avec le
poids sur les deux skis. Souvent le ski intérieur est plié dans cette
phase du virage comme démontré par l'auteur dans la séquence suivante.
Dans le dernier cadre (phase-III du virage) le ski intérieur
est évidemment chargé et légèrement plié. Cependant, c'est juste sur
une image parmi les trois. En fait, dans la troisième image (en
partant du bas) le skieur quitte la ligne de pente à
l'achèvement de Phase-II avec significativement moins de poids sur le
ski intérieur qui est pratiquement droit à ce point.
Ainsi, comment les coureurs de Coupe du monde
utilisent-ils le
ski intérieur pour produire plus de vitesse a la sortie de chaque
virage ?
Généralement, les skieurs de Coupe du monde maintiennent
le ratio de distribution de poids entre leurs skis intérieurs et
extérieurs quelque part entre 80/20% et le 70/30% dans la phase-I
du virage. Ce ratio change pendant la courbe du virage. Normalement, un
bon virage est commencé au-dessus de la ligne de pente avec près de 90
% du poids sur le ski extérieur comme
démontré ici par l'auteur.
Le virage commence dans la deuxième image (en partant du
haut). A ce
stade le
ski intérieur est vraiment léger et est presque hors de la neige. Au
moment où le
skieur progresse dans la phase I, plus de poids est transféré
au ski
intérieur. Au moment où les skis entrent dans la ligne de
pente dans
la Phase-II, le ski intérieur commence à porter plus de charge aidant
non seulement dans le maintien de l'équilibre latéralement,
mais participant aussi à couper la courbe du virage pendant les
Phases-II et III, comme peut voir dans la séquence suivante.
Ce n'est pas rare pour des coureurs de transférer plus de
poids sur le ski intérieur à la fin de la phase-III. Typiquement c'est
fait pour accélérer et sortir de la courbe en tendant la
trajectoire en sortie du virage (c'est-à-dire, l'achèvement de
phase-III) comme démontré ici par Hermann Maier.
Les phases d'un virage ont typiquement des longueurs
différentes. La
longueur de chaque phase dépend de la raideur de la pente et de la
forme du virage. Plus la pente est raide, plus le virage est
bouclé,
et plus les phases-II et III doivent être courtes pour maintenir la
vitesse. Dans le cas d'un long virage large exécuté sur une pente
faible ou moyenne, les longueurs des trois phases peuvent
être presque identiques. C'est seulement dans cette situation
particulière que la répartition de poids entre les skis peut être
maintenue proche de 50/50 à travers pratiquement le virage
entier. C'est juste un cas particulier du virage de slalom géant ou
super G qui est à tort considéré par
quelques moniteurs et entraîneurs comme étant la
technique de base qui dicte comment le ski intérieur est utilisé dans
tous les virages.
Dans les virages habituels sur pente raide ou moyenne la répartition
approximative de pression entre les skis est la suivante :
ski extérieur | ski intérieur | |
Phase - I | 80% | 20% |
Phase - II | 65% -70% | 35% - 30% |
Phase - III | 50% - 60% | 50% - 40% |
Comme vu ci-dessus sur la séquence photo de Mayer,
à la fin de
la phase-III, en transférant plus de poids sur le ski intérieur, la
répartition peut changer,
jusqu'à 60 % à l'extérieur / 40 % à l'intérieur ou plus. C'est un
aspect de la technique moderne qui est très souvent mal compris. On en
fournit une explication détaillée ci-dessous. J'espère que les
pourcentages de répartition de charge fournis ne seront pas pris
littéralement. Ce sont juste des valeurs hypothétiques approximatives.
En réalité, le transfert de pression entre les skis se fait
progressivement au fur et a mesure qu'ils avancent dans le
virage,
comme démontré ici par l'Autrichien Rainer Schoenfelder.
Dans cette séquence photo le coureur garde les deux skis constamment en contact avec la neige pendant tout le virage. Schoenfelder transfère progressivement plus de poids du ski extérieur sur l'intérieur quant il s'approche de la porte. Je prendrais la liberté de dire que ses skis dessinent une trace sur la neige qui diffère de celles produites par quelques coureurs juniors qui maintiennent les deux skis également chargés dans le virage entier. Comme mentionné ci-dessus, leurs traces pourraient ressembler à celles-ci :
alors que les traces laissées par un coureur de coupe du monde ressembleront à celles-ci :
Je suis convaincu que ces traces doivent être produites par
des
coureurs juniors, alors qu'ils sont en ski libre sur une piste
modérément pentue. A mon avis, l'étude des traces laissées sur
la neige par des coureurs peut être très utile dans l'analyse et le
perfectionnement de leur technique. En examinant les traces de skieurs
de Coupe du monde, on peut remarquer que la trace laissée par le ski
intérieur devient plus profonde (ou plus large, selon la neige) à la
fin du virage directement avant le début du virage suivant.
Les traces à une porte qui ferme peuvent aussi révéler un peu de
convergence dans la phase-III. On peut se demander pourquoi ?
Peut-être qu'une réponse à cela peut être donnée par la séquence
photo du
Finlandais Kalle Pallander exécutant un
virage de slalom géant sur une
section
modérément raide de la course de Beaver Creek.
Pallander effectue un virage modérément bouclé imposé par le
tracé. Ce
n'est pas de loin le virage le plus bouclé que l'on puisse voir dans
une course de slalom géant. Cependant, même dans ce virage, le coureur
exerce une pression significative sur le ski extérieur qui continue de
plier pendant la fin de la phase-II (image 4 en partant du bas) et dans
la phase-III (image 2 et 3 en partant du bas). Il est assez
évident que le ski extérieur est significativement plus plié que
l'intérieur quant Pallander passe la porte. Ainsi, le ski extérieur
coupe une courbe de rayon plus petit que l'intérieur. Cela produit en
fin de compte des traces convergentes. Peut-être on peut voir
cela plus clairement sur la démonstration de l' auteur :
Quelques partisans de la distribution de poids égale insistent aussi
sur, avoir de la convergence des skis par une "conduite active" du ski
intérieur. Bien que possible dans des virages "rails de train" lent,
c'est à peine possible dans les virages dynamiques aux vitesses de
course. En outre, c'est simplement inutile et, en fait, peut être très
lent quant c'est fait sur un virage très bouclé. Même si un coureur
était à même de couper de telles courbes d'une façon très propre, il ou
elle
perdrait inévitablement de la vitesse à chaque virage. Pour
maintenir ou même produire de la vitesse dans la phase-III
du virage, les skieurs de Coupe du monde tirent droit à la sortie du
virage. Autrement dit, ils font des courbes accélérées de rayon de plus
en plus grand (c'est-à-dire, en forme de virgule) cela permet de sortir
du virage à environ 45 degrés de la ligne de
pente. Ce qui est fait en transférant le poids du ski extérieur vers
l'intérieur à la fin de la phase-III comme démontré ici par
Hermann Maier.
Dans la troisième photo (en partant du haut), le ski extérieur du
coureur est ancré sur une courbe plus serrée que son ski intérieur qui
va presque droit (c'est-à-dire, coupant une courbe de rayon beaucoup
plus long). A ce point, si le coureur devait continuer à faire pression
sur le ski extérieur, il terminerait sa trajectoire trop loin en
traversée de la pente et ralentirai. Au lieu de cela, Maier
transfère le poids du ski extérieur sur l'intérieur ce qui l'amène dans
la direction désirée (dernière photo). Bien que ce mouvement soit
souvent utilisé par des skieurs de Coupe du monde, son timing peut être
quelque peu délicat. Si le poids est transféré sur le ski intérieur
trop tard, le coureur va trop loin en traversée de la ligne de pente,
ce qui l'empêche d'attaquer correctement la porte suivante.
Cependant, si le ski intérieur est chargé un peu trop tôt, la
trajectoire peut être trop directe pour la porte suivante. Dans ce cas,
une correction de trajectoire peut être nécessaire ce qui peut affecter
la vitesse du coureur. Ainsi, le bon timing pour charger le ski
intérieur doit d'abord être maitrisé en ski libre.
Hermann Maier fournit une autre démonstration excellente, mais moins évidente, qui est capturé alors qu'il négocie un virage de slalom géant sur une course très raide à Bormio en Italie.
Les deux dernières images de cette séquence photo sont les plus
intéressantes en termes d' utilisation du ski intérieur. La deuxième
image (en partant du bas) montre une fin de Phase-II très dynamique.
Les deux skis coupent une partie de courbe dans la ligne de pente. Le
ski extérieur est clairement plus chargé et il est significativement
arqué. Je dois dire qu'il n'y a pas trop de skieurs même sur la Coupe
du monde qui peuvent déformer autant les skis dans la ligne de pente.
Le ski intérieur de Maier est
aussi chargé dans la Phase-II
(la deuxième image), mais il porte une charge beaucoup plus faible
puisqu'il est remarquablement moins plié. Je dirais que la proportion
de distribution de poids dans cette phase est proche de 70 /
30% en faveur du ski extérieur. Sur un terrain raide la proportion de
distribution de poids peut être plus élevé que d'habitude et atteindre
plus de 80 / 20%. Remarquez que la pression est appliquée au
milieu du ski extérieur dans la phase-II, tandis qu'en commençant la
phase-III (la dernière image) la pression se déplace vers le talon du
ski. En même temps Maier maintient ou augmente la pression sur la
languette de sa chaussure intérieure, ce qui met plus de pression sur
l'avant du ski intérieur. Ainsi, le poids n'est pas simplement
transféré du ski extérieur vers l'intérieur. Mais
plutôt déplacé du talon du ski extérieur vers l'avant du ski
intérieur qui va presque en ligne droite à ce point. La répartition
dans le milieu de la phase-III (dernière image) peut être de 60 / 40 %
environ. Le transfert de poids sera complété en quittant la phase-III.
A ce point, momentanément, la répartition changera pour 40%
/ 60% en faveur du ski intérieur comme on peut le voir la
photo de Maier ci dessous.
Par conséquent, en commençant la phase-I d'un nouveau virage, le
coureur réalise une position entièrement re-centrée sur l'avant "du
nouveau" ski extérieur. Bien sûr, c'est un scénario idéal, mais il ne
peut pas être réalisé sans une compréhension complète des complexités
de l'utilisation du ski intérieur. J'espère, que les illustrations
fournies ici prouvent efficacement que l'utilisation du ski intérieur
en virage de course moderne est différente de celle où l'on garde juste
les deux
skis également chargés. Je suppose que le rôle important joué par le
ski intérieur est clair. Cependant, une approche claire pour enseigner
l'utilisation appropriée du ski intérieur est nécessaire. J' offrirai
aussi bien ma vision des choses en utilisant juste un exercice
de base comme exemple.
Si vous étudiez la technique de quelques coureurs de Coupe du monde, vous pourrez remarquer que beaucoup d'entre eux soulèvent souvent le ski intérieur très légèrement en entrant dans le virage (au début de phase - I). Sans aucun doute, ils entrent dans le virage avec 100 % de poids sur le ski extérieur. Ce mouvement aide un coureur à éviter de se pencher sur le ski intérieur pendant qu'il se déplace agressivement à l'intérieur de la courbe du virage. Cette technique peut être observée davantage avec des coureurs d'une plus vieille génération comme Maier, Cuche, Blardone, Raich et Schlopy. Ils ont appris à soulever le ski intérieur au début de chaque virage depuis qu' ils étaient des gosses. Maintenant ils utilisent avec succès ce mouvement dans le contexte de technique moderne. A l'opposé, une génération plus jeune de coureurs a tendance à garder les deux skis en contact constant avec la neige. Sur un terrain modéré à raide cette approche peut être plus rapide si les autres choses sont égales. De nos jours, on apprend généralement cette technique aux coureurs juniors dans le monde entier. Cependant, l'approche des coureurs expérimentés de ski ne devrait pas être négligée non plus, particulièrement sur les sections très raides d'un parcours. Je suis convaincu que des exercices impliquant d'entrer dans le virage en soulevant le ski intérieur est la base par laquelle on peut progresser pour acquérir la technique d'utilisation du ski intérieur. En perfectionnant ces compétences il faudrait prêter attention à un soulèvement approprié du ski intérieur aussi bien qu'à un placement correct du ski sur la neige et sur la carre. Pour cela je suggère un exercice assez simple :
Directement avant le début de la phase-I d'un virage, le skieur étend sa nouvelle jambe extérieure et rétracte la jambe intérieure au point d'avoir la cuisse parallèle à la neige. Les deux skis sont parallèles, tandis que l'un est en l'air, l'autre est sur la neige. Les spatules des ski devraient être au même niveau, sans qu'aucune ne soit devant l'autre. Ainsi, le skieur est dans la position hyper-fléchie typique (pour la Phase-II) avec une jambe étendue et une autre extrêmement plié (voir Maier dans la Phase-II ci-dessous)
Alors, le skieur commence à s'incliner à l'intérieur de la courbe et le
bord
extérieur du ski intérieur touche la neige au début de la phase-II.
Cela arrive exactement au même moment que le transfert de poids sur le
ski intérieur dans un virage normal. Si cet exercice est
exécuté correctement, il force le skieur a accentuer la flexion de la
jambe intérieure et le transfert de poids. Évidemment cet exercice
nécessite et développe l'équilibre latéral d'un
skieur. Il est important que le ski intérieur soit placé sur la carre
avec un angle approprié. Une erreur commune dans cet exercice est de
juste soulever le ski intérieur et de le reposer ensuite presque à plat
sans aucun mouvement à l'intérieur de la courbe. La trace laissée par
le coureur faisant cet exercice
correctement devrait ressembler à celle-ci :
Une variante de cet exercice est son exécution en plaçant la spatule du
ski intérieur un peu derrière celle du ski extérieur quand le
ski intérieur touche la neige. Cela permet
d'éviter une fente excessive des skis et l'inclinaison sur le
ski intérieur qui en résulte.
Une autre variante de cet exercice est de soulever le ski intérieur et
de garder sa spatule au dessus de celle du ski extérieur (à ne pas
confondre avec un virage "javelot", NDT: virage effectué en gardant la
spatule du ski intérieur au dessus de celle du ski extérieur pendant
tout le virage). Quand c'est fait correctement, cela permet au skieur
d'exercer plus de pression sur la spatule du ski extérieur en début de
phase-I. Dans ces deux variantes les traces laissées sur la
neige doivent rester identiques à celles montrées ci-dessus. La
combinaison de ces variantes dans des virages usuels avec les deux skis
sur la neige permet au skieur d'acquérir un modèle de mouvement pour
utiliser le ski intérieur. A un stade plus avancé,
ces exercices peuvent être utilisés dans les portes.
Je suis convaincu que la compréhension du rôle du ski intérieur est
nécessaire pour des entraîneurs et les coureurs de tous niveaux.
J'espère que cet article aura fourni un peu d'aide.
Cet article est une traduction de : "Use of the Inside Ski in Modern Race Turns" disponible sur le site youcanski.com : Use of the Inside Ski in Modern Race Turns. .
Merci à Greg Gurshman de m'avoir permis de le traduire.
Auteur : Greg Gurshman
traduit par : Paul TROUILHET.
article protégé © 2008